- zébrer
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• 1821 au p. p.; de zèbre♦ Marquer de raies qui rappellent celles de la robe du zèbre. ⇒ rayer. L'avenue où le soleil « pénètre [...] en la zébrant de ses rayons obliques » (Balzac). — Une main zébrée d'égratignures.Synonymes :- hachurer- rayer- strierzébrerv. tr. Marquer de raies semblables à celles de la robe du zèbre.— Pp. adj. Pull zébré noir et blanc.⇒ZÉBRER, verbe trans.A. — Marquer de raies ou de bandes. Déjà l'île avait été soumise à cette épreuve, ainsi qu'en témoignaient les coulées de lave qui zébraient les pentes septentrionales de la montagne (VERNE, Île myst., 1874, p. 550). Nous avions roulé deux heures durant sous les feux croisés des projecteurs qui tigraient, zébraient le ciel nocturne (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 294).B. — Marquer de hachures, de rayures, de stries. Synon. hachurer, rayer, strier. Les premières pages de ses livres, il les zébrait de notes (MAURIAC, Baiser Lépreux, 1922, p. 179).— Empl. pronom. Une volupté aiguë lui venait de sentir cette chair s'écraser sous ses coups et de la voir se zébrer de longues raies rouges d'abord et vite violettes (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 34).Prononc.:[zebRE], (il) zèbre [
]. Étymol. et Hist. 1821 au part. passé (P. CUISIN, Les Cabarets de Paris, pp. 77-78 ds QUEM. DDL t. 21); 1840 prés. de l'ind. (BALZAC, Pierrette, p. 15). Dér. de zèbre; dés. -er. Fréq. abs. littér.:16.
zébrer [zebʀe] v. tr.ÉTYM. 1821; zébré, ée, p. p., v. 1865; de zèbre.❖1 Marquer de raies qui rappellent celles de la robe du zèbre.1 (…) mon œil curieux a voulu embrasser l'avenue où le soleil ne pénètre qu'à son lever ou à son coucher, en la zébrant de ses rayons obliques (…)Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 14.1.1 Je me précipite sur elle. Je la renverse. Je l'étrangle. Elle se débat, me zèbre la face de coups de cravache.B. Cendrars, Moravagine, Œ. compl., t. IV, p. 89.——————zébré, ée p. p. adj.♦ Zébré de…, par… : découpé en bandes alternativement claires et sombres par… ⇒ aussi Zébré.2 La voiture emporte au grand trot, dans une allée zébrée d'ombre et de lumière, les beautés couchées comme dans une nacelle (…)Baudelaire, Curiosités esthétiques, XVI, XIII.3 La demeure basse apparaissait bâtie au milieu des arbres, peinte en rose, zébrée, hachée, coupée en petits morceaux par les branches et les feuilles des oliviers dont était planté le champ sans clôture où elle semblait poussée comme un champignon de Provence.Maupassant, le Champ d'oliviers, 1890, Pl., t. II, p. 1185.❖DÉR. Zébrure.
Encyclopédie Universelle. 2012.